HISTOIRE DU MAINE COON

Le Maine Coon est connu comme étant la plus ancienne race de chat à poil mi-long sur le nouveau monde. D’origine américaine il est caractérisé par sa rusticité, sa puissance. Il est considéré comme le plus grand chat domestique à ce jour. Un Maine Coon doit être grand et typé. La fourrure, de longueur inégale sur le dos et les flancs, offre une bonne protection naturelle, quasi imperméable, et une importante pilosité interdigitale lui permet de marcher dans la neige sans trop s’enfoncer.

L’origine du maine coon et ses légendes

Son nom découle de l’association entre celui de l’état américain du Maine, au Nord de New York car ce chat y est apparu et la contraction du mot racoon signifiant raton laveur en anglais. En voici l’explication :

Les premiers colons français donnèrent le nom de « chat sauvage » au raton laveur qu’ils prenaient pour un chat indigène. Le raton laveur possède une énorme queue rayée que l’on retrouve chez ce chat. La légende populaire voulue que le Maine Coon soit issu d’un mariage (génétiquement impossible) entre ce racoon et un chat sauvage d’où son nom de Coon Cat puis de Maine Cat et enfin Maine Coon, nom qu’il a conservé jusqu’à nos jours.

D’autres prétendirent que son origine remonterait à la révolution française : Marie- Antoinette voulant fuir le royaume de France, envoya ses six chats Angoras turcs aux États Unis dans la ville de Wiscasset et ceux ci se multiplièrent avec des chats sauvages du Maine.

Sa ressemblance avec le Chat Sacré des Forêts Norvégiennes est source d’une autre hypothèse concernant l’origine du Maine Coon : les Vikings auraient apporté avec eux des chats des Forêts Norvégiennes en débarquant sur les côtes américaines.

Mais cette ressemblance (taille imposante, résistance au froid, aptitude à la chasse) peut aussi s’expliquer par la pression de sélection d’un environnement similaire. En effet, les hivers de la Nouvelle Angleterre peuvent être aussi rudes que ceux de Norvège et l’adaptation à ces climats rudes de part et d’autre de l’Atlantique pourrait avoir conduit à la création de deux chats très semblables.

Mme Pierce, la première a avoir effectué des recherches sur l’origine du Maine Coon, apporte l’explication la plus probable et la plus étayée sur l’origine du Maine Coon. Selon elle, les ancêtres du Maine Coon seraient arrivés au Maine par la mer. Au début du XIXe siècle, des familles riches du Maine, grand état portuaire, possédaient de véritables « palais flottants » et voyageaient à travers le monde. Des animaux de compagnie de toutes sortes étaient achetés dans les ports des pays étrangers pour amuser les enfants. Et c’est ainsi que des Angoras seraient arrivés sur les côtes du Maine

Ces Angoras auraient également pu être introduits à bord de navires marchands qui embarquaient à leur bord ces animaux pour lutter contre les nombreux rats qui peuplaient les cales des navires et se nourrissaient de leur cargaison.

Mais quoi qu’il en soit, ces chats à poils longs débarqués sur les côtes du Maine, se seraient alors mêlés aux chats indigènes à poils courts et avec le temps, la sélection naturelle aurait fait son œuvre, et le Maine Coon aurait ainsi émergé, robuste et résistant.

L’homme a ensuite réalisé sa propre sélection et trois élevages en particulier ont fondé

la race que nous connaissons aujourd’hui : ils ont créé les cinq plus importants ancêtres du Maine Coon (le TOP 5)  Ce sont dans l’ordre d’importance :

– Andy Katt of Heidi Ho (20%)
– Bridget Katt of Heidi Ho (20%)
– Dauphin de France of Tati Tan (15%)
– Tatiana of Tati Tan (8%)
– Smokie Joe of Whittemore (environ 7%)

Andy Katt

Bridget Katt

Dauphin de France

Tatiana

Dans les années quatre-vingt-dix aux Etats-Unis, les pedigrees des Maine Coon contenaient ces cinq chats dans 65 à 70 % des cas, les trois premiers dans 50 à 55 %, Andy Katt et Bridgett Katt étaient présents dans 35 à 40 % des pedigrees et un ou plusieurs de leurs descendant(s) dans 30 à 35 % des cas

Notons que ces pourcentages ne sont valables qu’aux Etats-Unis et que l’importance d’Andy Katt, Bridget Katt et Dauphin de France est sans doute due à la popularité et à l’usage très répandu de leurs descendants.

Ces descendants, appelés « clones » à cause de leur extraordinaire ressemblance, sont des Maine Coon issus du mariage entre Heido Ho Sonkey Bill (petit-fils et arrière petit-fils d’Andy Katt et Bridget Katt) et Tanstaafl Polly Adeline. L’utilisation de ces « clones » était très répandue car ils étaient très remarqués en exposition et apportaient de la stature à leur descendance.

C’est pour cela, lorsque l’on se lance dans l’élevage du maine coon, il faut avoir le pedigree des chats, et faire des « mariage test » grâce au site pawped, qui calcule automatiquement le % de consanguinité qu’auront les chatons. Il est souhaitable d’avoir un taux le plus faible possible.

Outcrossing

Pour palier à cette consanguinité, certains éleveurs américains ont cherché à créer une nouvelle lignée dite «de nouvelle fondation ». Ces nouveaux chats, non apparentés aux Maine Coons classiques, mais qui répondent aux critères généraux du standard de la race sont moins typés et moins imposants, mais ils permettent d’introduire de nouveaux allèles des gènes dans un patrimoine génétique qui « tourne un peu en rond », qui s’etouffe. Cette possibilité de faire rentrer un peu « de sang frais » dans la race maine coon est un atout extraordinaire pour éviter à celle ci de péricliter.

L’outcrossing expliqué sur http://www.mainecoon-france.com/outcrossing.php

Le Main Coon en Europe

L’introduction du Maine Coon en France date du début des années soixante-dix, mais il faut attendre les années quatre-vingt-dix pour qu’il devienne aussi populaire qu’aux USA. Il faudra attendre le début des années quatre-vingt en Allemagne pour découvrir la race du Maine Coon. Il ne fut reconnu par la FIFe qu’en 1983 et par le GCCF qu’en 1986

Aujourd’hui, le Maine Coon est bien représenté en Europe et nos sujets n’ont rien à envier à ceux rencontrés aux Etats-Unis.

En France, le Maine Coon représente actuellement la troisième race en nombre d’enregistrements au Livre Officiel des Origines Félines (LOOF).

Sources SFF